MAB

Exposition du 17 septembre  au 31 octobre 2020


MAB est née à Lyon (France),

Elle vit et travaille dans le Morvan aux Ateliers du renard volant.

 

MAB a, entre autre, exposé ses images au Café de la Danse à Paris, au festival « Musiques de notre temps » à Charenton, à la biennale photographique « French Touch », à la galerie de la Cure de Vermenton et à Prague dans le cadre d’un échange avec des photographes tchèques.

 

« Issues de mes continuels questionnements, mes photographies s’efforcent de donner forme à l’indicible. L’image peut contenir ce qui ne s’appréhende pas ou ne se voit pas encore. C’est cela qui m’intéresse avec la photographie.

En ce qui concerne mes images en noir et blanc, je travaille le plus souvent en argentique. Travailler en noir et blanc pour moi c’est modeler l’immatériel qu’est la lumière. Lorsque je fais une photographie bien entendu il y a le temps de la prise de vue, cela tout le monde le sais, mais pas seulement, il y a également celui du tirage. Ce travail, qui s’effectue en chambre noire, est le temps où se révèle le négatif. C’est le moment où l’on met en jeu le rapport entre l’oeil et la main, si cher à Goethe dans sa façon de concevoir le travail artistique. C’est le moment où je sculpte la lumière en plaçant mes mains dans le rayon lumineux qui traverse le négatif, ôtant de la matière à certains endroits de l’image. Je peux également en rajouter en fermant mes doigts et en utilisant le fin rayon obtenu comme un pinceau sur une toile. C’est pourquoi chacune de mes photographies argentique est une pièce unique.»

 

Les images couleurs sont quant à elles réalisées en numérique et tirées sur plaques d’aluminium. Elles sont le plus souvent tirées à 5 exemplaires chacune.

 

 

Série "COUPE À BLANC" La violence du blanc : penser la disparition

Série de photographies réalisées dans le Morvan. 

 

Des coupes rases toujours plus nombreuses, détruisent les forêts de feuillus du massif et la vie qu’elles abritent. Sacrifiée au profit immédiat, elles laissent la place à une monoculture délétère, celle de résineux, ravinant les collines et acidifiant les sols.

 

Le carré blanc était autrefois utilisé à la télévision pour prévenir de scènes obscènes et violentes. Il montre ici l’obscénité et la violence des destructions en cours. Le carré rappelle les formes géométriques des parcelles du cadastre. Il ne s’intègre pas au paysage soulignant ainsi la brutalité de cet anéantissement.

Le trop plein de lumière du blanc, éblouissant, aveuglant et vide, est le signe de notre cécité, de notre refus ou incapacité à voir la disparition de ce que nous avons toujours connu. Nous n’imaginons pas un monde sans forêt. Le « ça a été » dont témoigne la photographie prend ici tout son sens et s’oppose au « ce sera toujours » de notre aveuglement. Ici se joue la violence du blanc.


MAB

1 chemin Galand, Le meix, 58140 Chalaux.

Tel : 06 15 41 81 17,

Email : mab@renard-volant.fr